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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/166

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cit de M. Lallemand, ou ne s’y trouvant qu’implicitement ; comme, par exemple, dans la remarque que la mère de son anencéphale avait étonné par une grossesse surnaturelle et par l’abondance des liquides épanchés avant l’enfantement.

On sait que Marcot, Haller, Morgagni et beaucoup d’autres physiologistes, se sont fixés sur ce fait, pour l’attribuer à un cas d’hydropisie, pour n’y voir qu’un événement à rapporter à ces développemens déréglés d’un genre déterminé, par lesquels se terminent tant de maladies organiques. J’ai donc cherché à me bien pénétrer du caractère de l’observation suivante. Je ne sache pas qu’on ait aussi nettement distingué que dans cette occasion les deux poches des deux liquides, ces eaux différentes et les deux temps marqués par leur écoulement[1].

Dans le travail utérin du 2 mars, il y avait déjà deux heures que les eaux de l’amnios, claires et limpides à l’ordinaire, s’étaient répandues (circonstance à prendre en considération), quand eut lieu la rupture de la poche dorsale. Le toucher de

  1. Santorini et l’un de ses confrères, Alexandre Boni, auraient aperçu, au rapport de Morgagni, dans leur fœtus anencéphale, non pas la voûte du crâne ni un cerveau qui n’existaient nulle part, mais une espèce de vessie qui ne contenait que de l’eau jaune. Morg. De morborum sedibus et causis, epist. 12.