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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/173

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le cours d’une formation primitive et régulière, n’a pas fait de difficulté d’admettre des nerfs flottans à la base du crâne, des racines à l’origine de ces nerfs ; ou peut-être ce ne fut point chez lui un effet de prévention, mais le résultat d’un empêchement d’observation causé par le mauvais état de sa préparation.

J’ai donné plus haut la détermination des membranes de la région épicrânienne : cela n’offrait aucune difficulté. Mais il n’en est pas ainsi de celles qui recouvrent la région dorsale. Y ayant donné attention, j’ai diverses fois hésité. L’anomalie est là en effet si grande qu’il faut d’abord s’accoutumer à elle avant de s’engager dans son explication ; cependant voici ce que j’y ai définitivement aperçu.

Reprenons de plus haut : tout le canal vertébral du dos et des lombes est ouvert à sa partie médiane et postérieure : au lieu de faire étui, les lames des vertèbres sont rejetées partie à droite et partie à gauche : l’étui fendu et renversé est devenu une table. Ainsi une surface plane tient lieu des parois intérieures du tube.

Mais, dans l’état ordinaire, les couches membraneuses appliquées à tapisser l’intérieur du canal vertébral se composent : la première, de la dure-mère ; la seconde, de l’arachnoïde ; et la troisième, inscrite en dedans des deux autres, de la pie-mère. Conservons en souvenir que ce sont là les trois