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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/184

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point il ne parcourt pas toute l’échelle des développemens possibles, comme le font ces derniers : mais il n’est pas malade, sous ce rapport que cette défectuosité ne tient point à un organe déjà formé, qui s’est vicié plus tard.

Il n’est pas malade, puisqu’il ne le saurait être par le défaut de coagulation des eaux de la poche dorsale. Effectivement, c’est là une circonstance à laquelle doivent rester indifférens tous les organes des sens et toutes les parties du tronc et des extrémités ; ce qui se passerait tout différemment au contraire, si les artères carotides et vertébrales étaient privées de fluer dans la bourse commune à l’encéphale et à l’épine. Car n’ayant plus de ce côté leur débouché ordinaire, les matériaux charriés par ces artères, faisant retour dans les voies de la circulation et refoulées sur d’autres points, ne manqueraient pas d’y être une source de désordres pour tous les organes dans la substance desquels ils parviendraient à pénétrer.

Il est, ce me semble, tout-à-fait évident que rien de ceci n’est applicable aux anencéphales. À cela près que de l’eau tient lieu chez eux de cerveau et de moelle épinière, ils naissent, non moins bien nourris, non moins vivaces que tous les autres fœtus. L’individu que j’ai eu sous les yeux peu après sa naissance, était gras et bien potelé. À l’exception de ce qui forme le caractère de sa mons-