Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/22

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxij
DISCOURS

fonctions. Ainsi vous considérez dans les deux cas la forme et le jeu des organes : la forme, qui est proprement le sujet de l’anatomie et de la zoologie descriptives, et le jeu des organes, une seule et même chose, bien que vous l’appeliez fonctions ou habitudes : expressions, quoi que vous fassiez, qui dans cette application ne diffèrent point, ou plutôt qui deviennent synonymes. La zoologie pourrait donc avoir à part sa physiologie tout aussi-bien que l’anatomie. Point de différences dans les résultats, mais seulement dans les termes.

Ce sont là des déductions très-naturelles de ce qui précède. Cependant il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elles n’aient point été données plus tôt : elles arrivent à leur heure marquée, comme tout ce qui dépend de la filiation des idées.

Et, en effet, tel est le caractère de notre époque, qu’il devient impossible aujourd’hui de se renfermer sévèrement dans le cadre d’une simple monographie. Étudiez un objet isolé, vous ne pouvez le rapporter qu’à lui-même, et par conséquent vous n’en aurez jamais qu’une connaissance imparfaite. Mais voyez-le au milieu d’êtres qui s’en rapprochent sous plusieurs rapports, et qui s’en éloignent à quelques autres, vous lui découvrirez des