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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/281

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§ IV. Du système cérébro-spinal.

À juger de ce système sur ce qu’en a montré le podencéphale à sa naissance, ce ne sont que vestiges informes : la tige médullaire s’épanouit, à son sommet, en un bulbe diversement strié à la manière d’un champignon ; mais c’est surtout en voyant que les stries en sont transversales, qu’on hésite à donner à ce bulbe le nom de cerveau, qu’on hésite en effet à prendre pour cet organe, où chez l’homme régulier se manifestent, dans une étendue et avec un volume aussi extraordinaires, toutes les nobles conditions de son espèce ; à prendre, dis-je, pour l’analogue d’une formation organique, le fruit et le terme des plus grands efforts de la nature, ce rudiment si restreint, saillant au delà des occipitaux et y apparaissant en totalité, cette sommité du système cérébro-spinal privée de ses coiffes habituelles, de la réunion des parties osseuses dont se compose la boîte cérébrale.

Et cependant telles ne sont point encore toutes les anomalies de ce noyau encéphalique. Regardez plus attentivement, et voyez qu’il s’élève par-delà sa chambre, qu’il en a traversé les dernières limites, et qu’il est assis, pour ainsi dire, sur l’extérieur des pièces formant ordinairement sa coiffe supérieure.