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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/330

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de la matrice. » (Rich. Phys. 2, p. 450.) Ce discernement du fœtus s’exerce peut-être plus décidément qu’on n’a ici cherché à l’établir. Et en effet ce qui lui convient ayant tout, c’est, si je ne me trompe, de se nourrir de sa propre substance. Le sang des vaisseaux utérins ne peut être et n’est réellement pour lui qu’un aliment de futur contingent, qui sans doute deviendra sien, mais qui ne l’est point encore devenu. Il approvisionne ses vaisseaux circulatoires ; mais il ne saurait être et n’est point immédiatement convertible en organes. Il ne devient assimilable enfin qu’autant que le fœtus lui fait subir en dedans de ses propres organes plusieurs sortes de transformations.

On sait de quelle façon le sang de la mère se distribue chez le fœtus : une partie passe par le foie, le surplus Va directement au cœur.

1o Sur le sang qui passe dans le foie. Ce fait ne m’intéresse pour le moment que sous le rapport de la sécrétion de ce viscère, exercée au profit des voies intestinales ; et encore mon cadre se refuse-t-il à ce que je traite la question dans toute son étendue. Je n’examinerai donc point ici si la bile est susceptible d’une vraie digestion, c’est-à-dire d’une opération qui aurait pour objet l’absorption de sa partie aqueuse et le rejet de ses parties salines et terreuses ; rejet dont la conséquence serait de fournir les matériaux du méconium. Je me borne