Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 316 )

artères mésentériques soient dans l’un et dans l’autre cas également entretenues dans une fluxion continuelle, et qu’elles déposent du mucus dans les voies digestives tout aussi constamment qu’abondamment. Or cette continuité d’actions et de versemens est incontestable. Ce qui l’assure chez le fœtus est l’irritation des membranes muqueuses par la bile ; et ce qui cause de même, mais à un degré supérieur, cette continuité d’actions chez l’adulte, ce sont ensemble la bile, qui alors prend cependant à l’événement une bien plus faible part, et la pelote alimentaire, qui y prend la part la plus considérable[1].

  1. Ces différences tiennent encore à une autre cause. L’irritation des membranes muqueuses est d’autant moindre à l’intestin chez le fœtus, qu’elle est plus considérable à la peau. Or elle est continuellement entretenue aux surfaces cutanées par les membranes de l’œuf et les eaux de l’amnios, que les contractions de l’utérus font peser sans relâche sur ces surfaces.

    Ces eaux elles-mêmes ne seraient-elles pas un résultat des sécrétions muqueuses, au même titre que la sueur ? Leur augmentation successive dépendrait alors de ce qu’elles sont versées dans une bourse sans issue, les membranes de l’œuf ; et leur état de fluidité serait entretenu par un calorique abondant que ne saurait enlever, comme cela se passe à l’égard d’un animal adulte, le contact des corps environnans.

    Plusieurs physiologistes ont imaginé que les eaux de l’amnios se rendent dans l’intestin après avoir été avalées par la bouche. J’ai déjà dit plus haut que cela n’était point praticable pour les