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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/400

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urinaire, et l’externe, d’un vagin que nous nommerons bourse de copulation.

    des pénis, si grandes qu’elles en égalent la longueur, et si singulières dans leur forme et dans leurs usages, nous conduisent ainsi, par une nuance presque insensible, de la verge des animaux à sang chaud à la forme bizarre des appendices des squales et des raies. Car, parmi les mammifères, les didelphes ont déjà leurs corps caverneux à demi séparés : nous les voyons s’isoler entièrement dans les reptiles, et nous présenter enfin dans les crocodiles, vers l’extrémité de chaque verge, une organisation semblable réellement à celle des appendices des poissons cartilagineux. L’identité de ces appendices avec les corps caverneux est donc un fait démontré : mais il faudra cependant convenir que ce sont des corps caverneux d’une forme particulière, et qu’ils sont mis en jeu par une mécanique assez différente de celle qui caractérise ces organes dans les hauts animaux vertébrés. » Voyez Décade égyptienne, t. 3, p. 230, de l’imprimerie nationale, au Kaire, l’an 8 de la république (1800).

    Les appendices décrits dans cette note ressemblent, avons-nous dit, à des oreilles de lièvre. N’est-il là qu’une similitude apparente et fortuite ? Je ne le crois pas. Envoyant les choses de plus haut, en considérant que ces organes sont également formés de lames cartilagineuses, que ces pièces constituent avec leurs tégumens un tissu du même ordre, qu’elles sont distribuées et entrent dans le même arrangement, et qu’elles sont liées et mises en mouvement par un ensemble correspondant de fibres musculaires ; en négligeant enfin pour ces conditions essentielles de structure ce qu’il y aurait toutefois à inférer de la diversité de leur situation, je trouve qu’il n’est rien ici d’accidentel, mais que, tout au contraire, ces rapports tiennent