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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/419

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que je tiens aussi pour incontestable. On considère aujourd’hui les animaux des rangs inférieurs comme correspondant, pour le degré de l’organisation, aux divers âges des fœtus des hauts vertébrés[1]. Dans mon travail sur les lamproies, communiqué à l’Académie des Sciences, les 7 et 14 mai 1821, j’ai montré sous quels rapports les poissons cartilagineux constituaient l’un de ces chaînons : les poissons osseux sont à quelques égards placés plus haut ; puis les reptiles, les mammifères occupant un degré plus élevé. Ce n’est pas à ce point que s’arrête, suivant moi, cette série progressive : les oiseaux portant plus loin le développement organique, me paraissent au faîte de l’échelle. La respiration, plus ardente chez eux, donne à chaque système en particulier un plus grand degré d’énergie, duquel résultent, ou bien pour les organes entourés, plus d’amplitude et de fini, et conséquemment de plus hautes fonctions, ou pour ceux qui peuvent refluer en dehors avec ce sur-développement, une extension notable. Dans le premier cas sont la trachée-artère, le larynx inférieur,

  1. Le cours de physiologie que M. le docteur Flourens a fait, en 1820, à l’Athénée de Paris, a eu principalement pour objet cette importante question. Ce jeune et éloquent professeur a cherché à y montrer que la complication graduelle de l’organisation s’effectue par les mêmes lois dans les deux séries comparées des âges et des espèces.