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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/522

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viendront plus bas en fournir une nouvelle et définitive démonstration, il n’est point de monstruosité qu’elle ne dépende d’un tirage s’exerçant du dehors

    maladie, les devoirs de mes places et quelques autres travaux m’ont forcé d’interrompre la publication de ce volume, dont quatre cents pages étaient imprimées en mars 1822) ; mais je puis du moins appeler l’attention des anatomistes sur le fait très-important de la figure 7 que je viens de citer.

    M. Nicati a cru ne donner qu’une observation de plus de bec de lièvre ; et sans prévention, il a laissé représenter une circonstance en apparence accessoire, mais que je tiens pour fondamentale. C’est une tige tégumentaire autour de laquelle une partie du cordon ombilical est enroulée : elle paraît sortir, à droite, de la portion du crâne où les angles du temporal, du pariétal et du frontal, viennent se réunir ; et par son autre extrémité, elle se rend, de concert avec le cordon ombilical, sur le placenta, y adhérant et reproduisant ainsi quelques circonstances de notre monstruosité pl. V, ou de l’hypérencéphale. À l’extraction du fœtus, très-probablement dans la vue d’écarter des lambeaux jugés inutiles, on aura cru dégager le placenta en rompant cette bride, qui, selon moi, contenait les véritables élémens de la monstruosité du sujet.

    Car une plaie, ainsi que nous en développerons plus tard le mécanisme, aura donné naissance à ce filet tégumentaire, à cette bride placentaire. Celle-ci se sera prolongée sur les membranes du palais. Les os incisifs, dans un fœtus aussi jeune, sont écartés des maxillaires, et ils peuvent par conséquent être facilement entraînés les uns loin des autres. Pour cela faire, il suffit que les eaux de l’amnios agissent par leur accumulation sur les membranes de l’œuf, et que celles-ci, au moyen de la bride subsistant