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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/535

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font qu’elle se persuade qu’à sa seule perspicacité est réservé d’en démêler la véritable cause. Ainsi Joséphine sait à n’en point douter, ou croit savoir que les traits hideux d’un mendiant, remarqués par elle vers le huitième mois de sa grossesse, auront causé en elle une préoccupation capable d’avoir tout d’un coup métamorphosé l’enfant qui s’organisait dans son sein.

Ces opinions particulières, conçues et propagées dans de semblables conjonctures, ont successivement servi à fonder la croyance populaire touchant l’influence des regards sur le développement d’un embryon. Or cette influence fut toujours et est encore en question, puisque la science l’a admise comme un sujet légitime de controverse.

Cependant, pour n’en traiter ici que sous le rapport des faits que nous avons recueillis, nous observerons que Joséphine n’est point fondée à attribuer les difformités-de son enfant à un regard, qui, au huitième mois de grossesse, aurait tout à coup troublé son imagination. Ce qui contredit formellement cette conjecture sont les faits suivans, que nous avons discutés et parfaitement établis dans les mémoires précédens :

1o Il n’est point survenu, durant la formation du podencéphale, de maladie capable d’imprimer à l’organisation une marche rétrograde.

2o Sans être né viable, le Podencéphale est ce-