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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/550

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pas moins d’une durée constante, puisque le sang de la mère viendrait remplacer ce qui de ces eaux disparaîtrait par la consommation.

Le sang de la mère venant approvisionner les vaisseaux du fœtus, et ceux-ci charriant ce fluide et le transportant à leurs ramuscules, c’est en effet une circulation qui favorise invariablement et dans des quantités toujours égales la production des eaux de l’amnios. Or de l’harmonie qui subsiste entre les quantités qui arrivent et celles qui se consomment résulte l’état de santé des fœtus, état très-difficilement altérable. On arrive ainsi à reconnaître que la marche habituelle de l’organisation prive nécessairement le placenta d’adhérer au fœtus.

C’est où nous conduit une théorie aussi certaine dans son principe qu’inattaquable dans ses conséquences ; et cependant nous avons vu que le fœtus n’est pas toujours efficacement protégé par les eaux de l’amnios : ce qui résulte effectivement des faits d’adhérences que nous avons remarqués, des brides placentaires que nous avons décrites en traitant de l’hypérencéphale, du podencéphale et du monstre bec de lièvre mentionné en la note de la page 487.

Le placenta est donc un organe susceptible aussi pour son propre compte de lésions, de maladies temporaires. Quelques-unes de ses altérations ont déjà fixé l’attention des médecins. Ainsi il varie