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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/552

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décrit pages 125 et suivantes, avait son mari employé aux travaux du port de Bercy, village situé au-dessus de Paris, sur la rive droite de la Seine. Un incendie, le 31 juillet 1820, détruisit ce lieu d’une très-grande importance commerciale. On vint à Paris annoncer cet événement à la mère de notre anencéphale : Votre mari, ajouta-t-on… À ce mot, elle est saisie et tombe évanouie. Elle s’était faussement alarmée ; et cependant, le 2 mars suivant, c’est-à-dire sept mois et trois jours après, elle accoucha d’un monstre.

À juger sur le rapport de la sage-femme et d’après le volume de l’enfant qui est représenté, pl. IV, de grandeur naturelle, l’accouchement aurait été prématuré ; l’enfant serait venu à sept mois et demi ou huit mois d’âge fœtal. Je rapporte cette conclusion, quoique j’admette qu’il se pourrait qu’elle ne fût pas fondée : car, si les fonctions d’assimilation s’étendent chez le fœtus jusqu’aux eaux de l’amnios, on sent, à la quantité de ces eaux, qu’on trouve ordinairement déposées dans la poche dorsale, ou, ce qui revient au même, dans les méninges chez les anencéphales, que ceux-ci ne font pas tourner entièrement à leur profit tous les élémens alibiles qu’ils puisent à l’utérus. Cela posé, cet âge cherché reste donc un fait problématique ; mais, si l’on est privé de précision à cet égard, on peut, en s’accordant une certaine lati-