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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/555

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obstacles à l’harmonie des fonctions de l’organisation, sont temporaires. L’action nerveuse reprend comme auparavant ; la circulation des fluides se rétablit, et cette circulation reproduit les eaux de l’amnios. Si le retour de ces eaux, en dedans des membranes fœtales reconstituées et refermées par les adhérences quelles ont contractées avec l’embryon, n’amène pas l’entière rupture de ces adhérences[1], ce qui est alors devient de plus en plus persévérant.

Dans ce cas, et dès ce moment, la monstruosité commence : car tous les développemens successifs continuant à avoir lieu conformément à deux ordonnées forcées de se faire de mutuelles concessions, savoir, la tendance à la formation normale et les exigences des brides placentaires, l’organe qui est le produit de ces mutuelles actions et concessions,

  1. Je présume que beaucoup de malaises des premiers temps de la grossesse tiennent à de légères fissures des membranes fœtales, et, ce qui m’en paraît être la conséquence, à l’extravation des eaux de l’amnios et à l’existence de quelques brides placentaires : mais je suppose aussi que le retour à la santé chez la mère, ou l’harmonie reproduite de ses fonctions vitales, trouvant ces brides sans un grand degré de consistance, en opère facilement la rupture. Si tout au contraire une très-vive excitation nerveuse de l’œuf le blesse profondément, j’entends, occasionne de larges dilacérations dans ses membranes, cet événement tue le fœtus et en détermine la naissance bien avant terme.