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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/208

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» Comme tu vois, ma sœur, les Parisiens mettent tous les compliments au superlatif. Je fus un peu confuse de celui-ci ; mais je ne cherchai pas à faire trop la modeste en voyant que Maurice le prenait en très bonne part et poussait du coude l’ami Mazade réduit à l’immobilité la plus pacifique. Avant que le rideau fût relevé, M. Théodose d’Armentières, avec cette volubilité et cette facilité de discours dont nos chevaliers arlésiens n’ont pas le secret encore, avait eu le talent de combler les lacunes d’une liaison oubliée depuis des années.

» Aussi nous devions compter sur sa visite, et elle ne s’est pas fait attendre long-temps. Je ne sais pas si les deux cousins en deviendront meilleurs amis, mais Maurice n’a pas fait mauvais visage à M. d’Armentières quand il est venu. Il l’a même invité à dîner pour jeudi prochain, après lui avoir toutefois fait entendre par lui de ces petits mots épigrammatiques qui contrastent avec son bon cœur, qu’il n’était nullement dupe de ses excuses. Au fond, Maurice a été plus sensible que moi à la flatterie du cousin. Ah ! ma bonne sœur,