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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/270

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camarade Tancrède de Tancarville et lui dit :

— Quant à vous, capitaine, qui riez en franc incrédule que vous êtes, vous demanderez un jour pardon à Dieu de toutes vos folies, si vous voulez ne pas faire mentir votre étoile que je vois là-haut, coiffée d’une mitre.

— Oui-dà ! s’écria Tancrède, est-ce que mon étoile serait un astre d’église ?

— Vous l’avez dit, reprit la sibylle, vous renoncerez à la carrière des armes pour vous faire ecclésiastique.

— Pourvu que je devienne évêque, j’y consens.

— Vous deviendrez évêque, poursuivit la diseuse de bonne aventure avec une assurance impayable.

— Tous les officiers félicitèrent Tancrède en riant aux éclats, et je lui promis pour ma part de servir sa première messe, serais-je maréchal de France. Quelle fut ma surprise lorsque, il y a un peu plus de deux mois, je reçus une lettre de Tancrède, que nous avions perdu de vue depuis 1815 :