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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/280

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fortes rodomontades. Réservé malgré moi et réduit à ma plus simple gaieté, j’eus encore le bonheur d’être trouvé modeste et aimable par les dames, mais surtout par les deux demoiselles de Rollonfort. À la tante je n’aurais pu, sans être ingrat pour ses continuelles prévenances, me dispenser de témoigner les égards qu’on doit à une douairière vierge ; à la mère, à moins d’être insensible, je ne pouvais taire l’admiration qu’inspire une jeune personne belle sans sotte fierté, douce sans fadeur ni mignardise, spirituelle sans affectation.

— En un mot, vous en devîntes amoureux ? demanda Odille.

— De la nièce seulement, poursuivit Mazade ; mais en prévenant loyalement la tante du sentiment que j’éprouvais, et la priant de me laisser partir avant que je perdisse tout-à-fait la raison, dans mon enthousiasme pour une jeune parente qui n’était si parfaite que parce que, élevée sous ses yeux et par ses leçons, elle s’était modelée sur elle…

— Adroit flatteur ! interrompit Maurice.

— Aurais-tu voulu, reprit l’ex-lieutenant,