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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/291

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pauvre père, m’ont imposé une espèce de rôle contraire à toutes mes opinions. Sans avoir fait le dévot, sans avoir fait même l’ultra, j’ai dû respecter l’hospitalité que je recevais, et ne pas heurter de front les sentiments politiques d’une famille, qui, tu le penses bien, donne dans toutes les exagérations que je ne cesse, depuis 1814, de tourner en ridicule. On me croit royaliste tiède pour le moins ; dois-je laisser aller aux renseignements ? Ou, supposons que le mariage aille sans encombre jusqu’à la bénédiction de l’église et la cérémonie civile de la mairie ; nous voici au lendemain : n’aurai-je pas l’air d’avoir surpris la bonne foi de mes illustres alliés par une comédie digne de Tartuffe ? D’autre part, de quel œil me regarderont nos camarades de tous les jours ? Que répondrai-je à ceux qui me demanderont des nouvelles de mes anciens préjugés contre les jésuites et les ultras ? Je n’y tiendrais point, mon cher Maurice, si les uns ou les autres me jetaient à la tête que je n’ai pas été fâché de trouver l’occasion de con-