Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/359

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dise comme son aïeul, en voyant arriver le dernier son page favori : J’ai failli attendre.

— Mon cher Alfred, dit le chevalier en se frottant les yeux, vous me rajeunissez de plus de cinquante ans ! avez-vous donc quelque folie de page à me faire faire ? Vous avez trop bonne opinion de moi. Passe encore pour le lièvre, mais il est un autre gibier que je vous laisserai poursuivre tout seul, je vous en préviens. Décidément de quoi s’agit-il ?

— Levez-vous, monsieur le chevalier, et venez me joindre à la Galopinière, dit Alfred : c’est là que vous saurez ce dont il s’agit. On nous y attend depuis une demi-heure.

Et Alfred de Beaurevoir, ayant excité la curiosité du chevalier sans lui en dire davantage, le précéda au lieu désigné.

M. de Faisanville s’habilla et descendit.

Le soleil n’avait pas démenti ses promesses de la veille : aucune de ces vapeurs trop fréquentes en Normandie n’interceptait ses premiers rayons ; les oiseaux chantaient joyeux sous les hêtres séculaires qui forment