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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/373

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Mon cher, il est temps que le docteur me renvoie à Paris ; je vais le prier d’abréger ses visites,

— Tu devrais, au contraire, en véritable ami, sinon en blessé reconnaissant, les lui faire un peu prolonger. Il me semble à moi qu’il te néglige depuis quelques jours, et qu’il t’expédie bien lestement, sans trop faire attention à ce que tu lui dis souffrir encore. Allons, je te prie, mon cher Théodose, aie la complaisance de lui récapituler aujourd’hui en détail tous les symptômes dont tu me parlais ce matin ; qu’il comprenne la nécessité de te panser lui-même d’abord, et puis de te citer comme dans les premiers jours quelques unes de ses merveilleuses cures.

Mais tu hoches la tête d’un air boudeur, mon cher Théodose ; serais-tu jaloux de madame Malart avant de la connaître ? Mon cher frère d’armes, partageons-nous cet heureux ménage ; à toi Esculape, Esculape tout entier ; mais laisse-moi la déesse Hygie.

— Alfred, ta confidence ne me fait pas rire.