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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. I, Gosselin, 1837.djvu/72

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qui t’ont forcé de leur vendre ton mas en Camargue. C’est un moyen comme un autre de leur faire rendre gorge. Ainsi a fait Pierre La Rigole, qui est fort heureux avec la fille du vieux Sarraille.

— Par bonheur, répondit Babandy, je puis aller racheter mon mas de la Belugue à Vincent La Banou sans passer par l’église avec la Gibouse sa fille. J’ai perdu beaucoup, mais j’ai trouvé quelque chose.

— Il aura trouvé quelque trésor, dit un nommé Barral le Panard, car depuis quelque temps Babandy a plus d’une fois passé la nuit dans le trou des Fées, où les Maures ont caché, dit-on, tant de richesses.

— Tu crois rire, Panard, dit Babandy ; et cependant tu as deviné.

Le Panard ouvrit de grands yeux, et tout le monde d’écouter.

— Oui, Panard, continua Babandy, si un jour tu paies tes dettes en honnête homme comme moi, et que tu te voies sans une dardène[1] comme moi, sans un toit

  1. Pièce de deux liards.