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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/117

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sincère sur ce qui lui reste de beauté, d’un éloge sans calcul ni flatterie, que si Odille avait pu être offensée du début de cette lettre, elle eût peut-être pardonné la liberté de certaines remarques en faveur de la spontanéité du sentiment qui en avait dicté la fin. Mais la pauvre Odille, dans ces remarques de Paul, vit bien moins la censure irrespectueuse du jeune homme, que l’écho de ce que devait penser et dire la sœur qu’elle vénérait comme une seconde mère. Elle ne pouvait donc éluder d’y répondre, et sans la moindre amertume, elle aborda avec son neveu l’explication qu’elle aurait eue avec cette sœur.

— Paul, dit-elle, je ne vous en veux pas de ce que vous avez écrit ni de ce que vous n’avez pas osé écrire. Ma situation est équivoque parce qu’elle est tout exceptionnelle, et je suis heureuse de pouvoir sinon me justifier, du moins vous apprendre là où doivent s’arrêter vos soupçons et vos reproches à l’égard de la sœur de votre mère. J’aimais votre oncle, Paul, je l’aimais, je n’ai jamais aimé que lui, je l’aime encore dans sa fille ;