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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/126

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de fenêtres. Il est plus facile d’y entrer que d’y lire. » C’est un Allemand, Jean-Paul, qui a fait cette bizarre comparaison. Si le neveu de madame Babandy l’eût connue, il aurait subtilement pensé que peut-être sa tante ne lisait pas très clairement dans son propre cœur, mais il s’abandonna naïvement au bonheur de pouvoir la croire telle qu’elle s’était révélée à lui, et il écrivit à sa mère, avant le déjeuner, combien Odille était calomniée par ceux qui traitent de coquettes toutes les veuves jeunes, jolies et aimables, lorsqu’elles sont assez déhontées pour préférer les distractions innocentes des soirées, du spectacle et de la danse, aux bûchers des fanatiques veuves de Malabar ! En la revoyant dans son élégant déshabillé du matin, un peu fatiguée de sa réception de la veille, et surtout des larmes qui avaient légèrement rougi ses yeux, mais toujours belle, toujours avec le même sourire de la grâce et de la bonté, Paul put encore se dire qu’il était temps pour lui de voir la fille, de peur de devenir sérieusement amoureux de la mère. Il voulut montrer à madame Babandy la lettre qu’il avait