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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/13

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au roi dans la personne de ses ministres.

Depuis douze années, la France avait donc vu d’abord un changement de règne démentir toutes les prédictions funestes associées à l’avénement du successeur de Louis-le-Désiré, puis ce successeur démentir lui-même les promesses de son avénement, et enfin une révolution inespérée appeler au trône une dynastie nouvelle, quasi-légitime et quasi-révolutionnaire. Il ne fallut pas moins qu’un fait aussi grave, auquel il importait à quelques uns de rattacher les fils depuis longtemps brisés des anciennes conspirations, pour ressusciter les noms bien oubliés de quelques victimes imprudentes. Les héros de juillet eurent la générosité de placer dans leur Panthéon les malheureux qui avaient, depuis quinze ans, subi la sentence des tribunaux royalistes ou des cours prévôtales ; le gouvernement nouveau ne craignit pas d’indemniser par des fonctions publiques ceux d’entre eux qui avaient pu échapper à leur condamnation, et il n’y eut pas besoin d’acte d’amnistie, comme en 1815, pour rou-