Aller au contenu

Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/141

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tête à M. Paul ; mais celui-ci, tout en baisant la main de sa cousine, ne put s’empêcher de regarder par la fenêtre dans la cour pour voir si le maître d’espagnol était jeune ou vieux…. Les cousins amoureux ont nécessairement un peu de curiosité…… Paul crut reconnaître le don Antonio Scintilla de la diligence, l’ami du généralissime Mazade.

— Êtes-vous déjà forte en espagnol ? demanda-t-il à Isabelle.

— Pas très forte encore, répondit-elle ; il n’y a pas huit jours que j’ai commencé cette langue. Avez-vous appris l’espagnol, mon cousin ?

— Non, ma cousine, mais j’ai toujours eu envie de l’apprendre, et aujourd’hui plus que jamais. Je préférerais votre maître à tout autre. — Savez-vous son adresse ?

— Je doute qu’il veuille augmenter le nombre de ses leçons ; du reste, il loge dans la pension même, et vous le connaissez ; il nous a dit avoir voyagé avec vous depuis Lyon.

— Quoi ! ce serait don Antonio de Scintilla ?

— Lui-même.