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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/224

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qu’elle avait faite dans le temps à son cousin ; elle aussi, était décidée d’en finir, et puisque M. Mazade lui-même était convaincu de la mort de son mari, elle avait consulté un homme de loi qui s’était chargé de faire toutes les enquêtes nécessaires pour constater cette mort. Renonçant à sa première idée, qui avait été d’avoir une entrevue avec M. Mazade, madame Babandy avait prié l’homme de loi de le voir. C’était donc aussi pour elle user des derniers jours de son indépendance que de substituer quelquefois le bras de son neveu à celui du cousin qui pouvait, avant l’expiration d’une année, devenir son légitime seigneur et maître.

Quant à Paul, il jouissait de sa faveur sans s’inquiéter des petits calculs auxquels il en devait une partie : sa tâche de cavalier servant lui paraissait d’autant plus facile, que son accès de misanthropie n’avait pas duré plus d’un jour, et qu’il avait bientôt partagé les goûts de sa tante pour la danse, la musique et le spectacle. L’hiver de cette année fut brillant à Paris. Ce n’était pas seulement à la cour et chez les ministres, chez les