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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/234

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dîner, dit madame Babandy à sa femme de chambre.

— Mais, répondit Lucile, M. Paul ne rentrera probablement pas plus pour dîner qu’il n’est rentré pour déjeuner, et je crois pouvoir maintenant apprendre à madame qu’en sortant ce matin il m’a confié une lettre pour lui être remise, s’il n’était pas de retour avant la nuit.

— Que signifie ce mystère, Lucile ? donnez cette lettre.

La lettre contenait ces lignes :

« Chère tante, il est possible que je ne vous revoie plus : je vous quitte pour une affaire d’honneur. Je compte sur votre amitié pour préparer ma mère aux adieux que je lui adresse dans la lettre laissée par moi dans ma chambre. Et vous, chère tante, Paul vous remercie de vos bontés pour lui. »

On devine l’angoisse dont fut saisie madame Babandy à la lecture de cette lettre.

— Ô ma malheureuse sœur ! s’écria-t-elle, que lui répondrai-je quand elle me redemandera son fils ?

Elle se traîna jusqu’à la chambre de Paul