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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/24

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pour révolutionner la France ou la gouverner.

Quelle que fût la vanité maternelle de madame Ventairon, elle ne rêvait pas pour son fils une aussi éclatante destinée. Plus occupée de son bonheur que de sa gloire, elle lui recommanda plus encore de plaire à sa tante et à sa cousine que de se faire remarquer de ses professeurs. Naturellement, elle devait lui donner quelques instructions sur le caractère de madame Babandy, et sur sa position dans le monde ; mais, quant à ce second chapitre, elle avoua qu’il lui était impossible de se faire une idée bien exacte de la maison d’Odille, ne connaissant pas les habitudes de la vie de Paris. Ce qu’on lui en avait dit lui faisait quelquefois craindre que sa sœur, malgré toute sa franchise avec elle, n’eût fait quelques réserves à ses confidences, et qu’à l’exemple de madame de Staal, elle ne se fût peinte qu’en buste. Elle était loin de lui faire un crime de ne s’être pas enterrée vivante, comme la matrone d’Éphèse, après la mort de son mari ; mais elle n’approuvait pas que, quelque