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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/241

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fois rêvé qu’il échangerait personnellement une balle ou un coup d’épée. Le descendant des anciens preux de la Normandie attendait son adversaire de pied ferme ; trois mois d’exercice au tir de Lepage le rassuraient complètement sur les suites du combat occasionné par sa médisance perfide et sa bourgeoise jalousie. Un ex-garde du corps était avec lui. Les témoins ayant réglé les distances, Paul tira le premier, mais sans atteindre Bohëmond, qui, plus adroit et plus rapproché de six pas, lui logea sa balle dans le bas-ventre. Il faut rendre cette justice au vainqueur de cette triste rencontre ; quand Paul tomba, il courut à lui ainsi que son témoin, et ils aidèrent lord Suffolk à transporter le blessé chez le docteur Térence Valésien, M. Bohëmond déclarant, à plusieurs reprises, qu’il était désolé d’avoir si bien visé.

Le docteur Térence Valésien, déjà mentionné épisodiquement dans la première partie de cette histoire, s’était dit, quelques années auparavant, que les infirmités de la vieillesse n’épargnent pas toujours les médecins et les chirurgiens. En homme amou-