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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/256

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de sa mère convalescente, M. d’Armentières parut beaucoup plus attentif, pendant ces huit jours-là, pour la jeune pensionnaire que pour la maman, et ne tint aucun compte des signes d’impatience qu’il provoquait en troublant les promenades solitaires que la sage élève de madame Duravel faisait tous les matins au lever du soleil sous l’allée la plus couverte du jardin. Peut-être Paul eût-il été moins discret envers sa tante s’il n’avait été convaincu du peu de succès de M. Théodose, malgré ses trente-six ans, auprès de sa cousine ; mais dès le second jour de ces vacances anticipées, Paul reconnut que les bons offices de son ami don Antonio de Scintilla lui avaient obtenu le pardon de trois mois de dissipation, et même de ce fatal billet doux, écrit par lui à une danseuse, avec tous les commentaires dont il fut accompagné ; car l’imagination des demoiselles en communauté n’a besoin que d’un nom pour créer tout un roman. Le duel de Paul, sa pâleur, sa béquille de blessé, cette douce magie d’une conversation en tête-à-tête avec accompagnement du chant