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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/294

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sement faute d’encourager, en tout bien et en tout honneur, un honnête officier qui aurait eu peur, au premier abord, de la dignité un peu froide de mademoiselle Agathe. Tels avaient été mes rapports avec madame Duravel, que je retrouvai six ans plus tard à Paris, veuve et à la tête du pensionnat qu’elle dirige encore. Ce fut chez elle que je restai caché pendant quinze jours, occupant la chambre d’une de ses sous-maîtresses, qui redescendait elle-même pour coucher avec madame Duravel, après être montée tous les soirs à son troisième étage comme à l’ordinaire, de peur d’éveiller les soupçons des personnes de la maison qui n’étaient pas du secret.

Un jeudi dans l’après midi, à l’heure où mademoiselle Julie Dorsange (c’était le nom de la sous-maîtresse) venait m’apporter mystérieusement mon dîner de tous les jours, j’entendis frapper à la porte les trois petits coups du signal convenu ; j’ouvris… mais au lieu de mademoiselle Julie, se présenta un inconnu, un jeune homme, qui pour aller au-devant d’une scène d’explication bruyante mit d’abord un doigt sur ses lèvres, ferma la