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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/304

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M. le marquis et ma sœur ! ils ne sont pas partis sur la Belle Angélique ?

— Non, monsieur, l’ignorez-vous donc ? ils sont ici encore. M. le marquis ayant été malade, le capitaine Rondelet a mis à la voile sans pouvoir l’attendre ; mais le voilà rétabli, et il part demain sur le brick la Zéphyrine, faisant voile pour la Vera-Cruz… Joseph, voyez si M. le marquis est chez lui, le no 7, Joseph…

J’étais un peu déconcerté : comment me présenter à un père et à une sœur qui ne m’avaient jamais vus ? comment justifier ce qui pouvait leur paraître l’usurpation audacieuse de leur nom et de leur parenté ? comment éviter d’être dénoncé comme un chevalier d’industrie et pire encore peut-être ? Pendant que ces cruelles pensées traversaient mon cerveau, Joseph allait vérifier les clous vides du clavier de l’hôtel. — M. le marquis de l’Étincelle doit y être, dit-il, je ne vois pas sa clef.

Je n’avais heureusement encore qu’un parti à prendre dans ce nouvel incident de ma romanesque transformation. Il fallait aller