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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/328

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sement dans la malle de hardes embarquées avec moi. Ce même uniforme n’avait pas vu le grand jour depuis 1815, mais il avait justement été réparé, grâce à la prévoyance de mon ami Mazade, pour figurer dans l’exécution du complot auquel je devais d’être le prisonnier d’un de mes anciens soldats. Je montai donc sur le pont en grande tenue, comme si mon cheval m’y attendait, et je m’y promenai quelque temps avec M. de l’Étincelle et le Hussard de la mer, qui, à propos de mon beau costume, nous raconta avec douleur qu’il avait depuis un mois renoncé à porter le sien trop usé par le service. — Mon cher Lavergue, lui disais-je, sachant bien que je caressais sa vanité de hussard, j’espère que tu voudras bien accepter celui-ci, quand nous nous séparerons. J’achevais à peine cette phrase, qu’une balle partie du gaillard d’arrière où nous avions déjà remarqué un groupe de pirates tenant conseil, vint siffler à mon oreille, et frappa au front le malheureux marquis de l’Étincelle que je reçus expirant dans mes bras.

— Misérables ! s’écria Lavergue, pendant