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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/356

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elle. Mon passage chez votre vertueuse mère avait fait naître à peine quelques doutes dans mon esprit en faveur de sa sœur. J’arrive : … le monde l’accuse, après un laps de douze ans, comme le premier jour, et elle-même accepte la sentence que le monde a prononcée contre elle. Ses regrets si elle ne fut qu’imprudente, ses remords si elle fut justement condamnée, semblent oubliés également : elle n’aspire plus qu’à porter un autre nom que celui sur lequel est toujours restée la tache ineffaçable d’une honte publique…… Je sais ce que vous allez me répondre, Paul ; mais vous êtes dans l’erreur de penser que je m’arme ici d’injustes récriminations. J’allais vous dire qu’alors que je m’estimais toujours le plus outragé des hommes, et que je déplorais votre dévouement trop généreux, la rencontre fortuite d’une personne que je ne puis nommer ni désigner par sa profession sans risquer de trahir le secret que je lui ai promis, est venue tout-à-coup faire luire sur la vérité une révélation inattendue. Mais admirez la bizarrerie de ma destinée ! Vous savez maintenant mon histoire : injuste en