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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/389

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fois comme vous aimiez Maurice, comme vous l’aimez encore, et, malgré la docilité avec laquelle je souscrivais à toutes vos conditions lorsque j’offris de remplacer son nom par le mien, vous avez bien deviné que le mari aurait été plus jaloux que le cousin et l’ami. Aujourd’hui même que ces pièces écartent tous les doutes qui me restaient à moi comme à vous… je ne sais si je serais assez sûr de mon cœur pour n’être que de nom le successeur de Maurice. Il n’est plus ! ! je puis maintenant vous le dire, Odille, sans savoir si par cet aveu je n’ôterai pas à mon dévouement si calme une partie de son mérite… et pourtant je croirais plutôt en avoir montré un plus grand, un plus difficile Ah ! je ne vous l’aurais jamais révélé si vous ne m’en aviez guéri vous-même à la longue par votre sage et pudique fidélité à un autre ; mais, quelque insensible que j’eusse pu vous paraître, mon amitié a eu besoin d’efforts bien héroïques pour se contenir dans les bornes où vous l’avez toujours circonscrite ; et tout en maudissant la calomnie d’avoir troublé votre mutuelle confiance, que de