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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/404

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à la fatalité, elle m’autorise à aller porter à une autre l’éternel adieu que je venais lui dire à elle ce matin. Je vous laisse donc, Mazade et Paul, pour décider avec Odille de mon sort : j’avais écrit une courte relation de tous les événements de ma vie depuis mon exil ; la voici : remettez-la-lui, et je ne reviendrai ici qu’après lui avoir accordé le calme de la réflexion. Mazade, je sais jusqu’où va l’égoïsme de ton amitié, qui met au-dessus de toutes les considérations le plaisir de finir nos jours ensemble ; mais n’oublie pas qu’il y va aussi de mon honneur… de mon honneur qui est ici le tien… Tu t’es engagé toi-même avec Dolorès à me ramener à elle… mort ou vif, ce furent les propres expressions. Adieu, mes amis, dites à Odille que je vais auprès de ma fille ; ce n’est pas là que j’oublierai le bonheur… mêlé, hélas ! d’amertume… que j’ai éprouvé aujourd’hui à la serrer dans mes bras.

Le général Mazade et Paul allèrent donc seuls trouver Odille, en convenant que, toujours jouet des circonstances, toujours pour-