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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/412

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importuner de ma méfiance jalouse. Il est dur de vous perdre sans doute, mais mon éternel regret vous sauve un éternel remords, car vous n’avez plus désormais à vous reprocher une séparation toute volontaire. Je cède ma place en ce monde, mais je me divinise dans votre cœur ; je cesse mon rôle de femme pour devenir votre bon ange par mes prières.

» Maurice, adieu ; laissez croire encore à Dolorès que je fus coupable ; elle serait jalouse à son tour de la preuve d’amour que je vous donne ; mais quand vous apprendrez ma mort, justifiez-moi à ses yeux, le jour où un prêtre consacrera votre union.

» Odille. »


Dans un post-scriptum, Odille entretenait M. de l’Étincelle de sa fille, et annonçait qu’elle lui écrirait pour lui apprendre le lieu de sa retraite, aussitôt que son père serait parti, car elle était allée l’embrasser furtivement le matin, mais sans oser lui confier son projet de fuite et de disparition.

Quelque touché à cette lettre que fût