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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/64

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qui lui avait paru si plaisant dans cette sortie contre l’orientalisme : — Vous avez oublié dans votre verve, monsieur, dit-il à M. Bohëmond, que vous parliez devant mon ami M. Mazade, qui depuis douze ans, plus Indien que Français, est accoutumé à ouïr parler avec plus de respect des langues orientales. Je n’ai pu m’empêcher de trouver fort drôle qu’à son arrivée en Europe il entendît dire qu’on a refusé d’épouser une personne aimable et belle, uniquement parce qu’elle sait l’hindoustani !

— J’espère, reprit M. Bohëmond, que monsieur n’a rien vu d’offensant dans ce qui m’est échappé.

— Moi, dit Mazade, au contraire, je vous assure, et je crois avoir ri comme tout le monde, quoique convaincu qu’en effet ce n’est pas moi, membre très indigne de la Société asiatique de Calcutta, qui refuserais d’épouser une cousine parce qu’elle aurait étudié l’hindoustani. Continuez, monsieur, je vous en conjure, votre histoire m’intéresse et m’amuse au dernier point.

— M. Bohëmond continua : — C’est que