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Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/76

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trées bien peu connues ou bien infidèlement décrites. J’ai vécu trois mois avec ces peuples nomades appelés Pindaris, qui sont les cosaques de l’Inde centrale, et dont j’ai pu observer les mœurs bizarres. Je me suis trouvé parmi ces mystérieux sectaires appelés Thugs, qui ont fait du vol et du meurtre un acte de religion ; j’ai failli moi-même sentir le fatal lacet me serrer la gorge….

— Monsieur, dit M. Justin d’Allinall, pardon si je vous interromps, mais si vous avez gardé quelques notes de vos voyages et si vous étiez assez bon pour me les confier, nous autres auteurs nous savons tirer parti des moindres détails.

— Très volontiers, monsieur, et je vous remercie de me faire apercevoir que je commençais mon récit comme le sommaire d’un gros livre, tandis que je ne prétends détacher que quelques feuillets de mon histoire, pour arriver plus tôt aux renseignements que vous me demandez sur la reine de Jaghire.

Je quittai la France il y a douze ans, contumace et proscrit, après avoir failli deux ou trois fois me laisser arrêter en différant ma