Page:Pichot - Monsieur de l'Etincelle, ou Arles et Paris, t. II, Gosselin, 1837.djvu/99

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Si une hauteur à gravir ou un chemin en réparation offrait aux voyageurs l’occasion, tant souhaitée en diligence, de précéder ou de suivre la voiture à pied, don Antonio ne manquait jamais de proposer à notre jeune avocat de descendre avec lui, ce qui indiquait l’intention de continuer quelque entretien commencé entre eux à la dernière montée. Aussi lorsque, débarqués au bureau des Messageries, les voyageurs se firent leurs adieux, don Antonio serra cordialement la main à Paul, en lui répétant, avec un accent de véritable amitié, qu’il serait très heureux de le rencontrer quelquefois avec M. Mazade. Quant à celui-ci, après avoir remis à Paul son adresse, il l’entraîna dans un coin de la cour et lui dit : « Mon cher Paul, puisque votre tante vous loge chez elle, ce sera à vous de venir me voir, car j’ai quelques motifs de croire que je ne saurais, sans quelque préparation, me présenter chez madame Babandy. Jusque là parlez peu de moi, n’en parlez pas du moins le premier, en évitant cependant de paraître vouloir cacher que nous nous sommes trouvés vous