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Page:Pierre Beuf - 1834 - Le cimetière de Loyasse (353851).djvu/12

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V

mêlent à la poussière des constructions romaines. L’Antiquaille, cet ancien palais des empereurs, se présente à vous avec ses souvenirs de gloire, de fêtes et de magnificence ; aujourd’hui, servant d’hospice aux aliénés, il ne semble placé sur le chemin de Loyasse que pour nous rappeler la faiblesse de notre nature, et le peu de stabilité des choses humaines. Puis l’antique chapelle de Fourvières, où, chaque jour, dans la douleur, dans la prospérité, la piété adresse à la mère de Dieu des prières, des vœux, des actions de grâces. Puis, enfin, ces ruelles étroites, longues, silencieuses, bordées de murailles élevées, où vous ne rencontrez que quelques personnes les yeux mouillés de pleurs, le cœur gros. Vous êtes encore dans Lyon, et c’est déjà le silence de la mort !

Dans sa séance du 28 janvier 1811, le conseil municipal arrêta les parties de terrain qui pourraient être aliénées, et il régla, conformément aux dispositions du décret du 23 prairial an 12, sur les sépultures, les conditions auxquelles ces concessions auraient