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Page:Pierre Beuf - 1834 - Le cimetière de Loyasse (353851).djvu/19

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XII

n’ayant en tout cela pensé qu’aux ventes de terrain, a laissé fort peu d’espace pour les sépultures ordinaires.

Il serait temps cependant que les abus révoltans qui existent encore, disparussent entièrement, et que la ville, qui profite des dispositions du décret du 23 prairial an 12, pour vendre ses masses de terrain à des prix très élevés, et pour percevoir des droits exhorbitans sur les inhumations, se conformât aux prescriptions du même décret sur la police des lieux de sépulture, et sur les inhumations en général.

Cette ville, qui encaisse chaque année un bénéfice net de quarante à cinquante mille francs sur ce service, peut-elle se soustraire aux obligations que lui impose la loi, et faire moins, elle, avec ses trois millions cinq cent mille francs de revenus, pour les indigens qui y meurent, que la dernière des communes du département ?

Si elle ne peut s’y soustraire, pourquoi jette-t-elle, chaque année, dans les charniers de la Magdeleine, les trois-quarts de ses morts, lorsque la loi lui fait une obligation de les