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Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/138

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PAR LES FEMMES.

— Parce que je voudrais vous voir heureux et qu’à votre âge on ne peut être heureux sans femme.

— Croyez-vous ?

— Déjà sceptique ! Laissez donc cela à M. Barnesse ; c’est de son âge, mais pas du vôtre.

M. Barnesse ? avez-vous dit, mais je ne connais pas ce monsieur.

— Vous ne le connaissez pas ? Ha ! par exemple, voilà qui est trop fort ! Vous ne connaissez pas M. Barnesse et vous êtes son meilleur ami. C’est du moins ce qu’il m’a dit. Je l’ai vu hier au Bois et nous avons longuement parlé de vous ensemble.

— Vous m’intriguez. M. Barnesse ?

— Oui, ce monsieur à barbe blanche, avec lequel vous êtes parti avant-hier soir.

— J’ignorais son nom.

— C’est un drôle de type. Il est député, décoré, et ce qui vaut mieux que tout cela, colossalement riche. Il connaît toutes les femmes de Paris, il va chez elles, assiste à leurs dîners, leur envoie des fleurs et des cadeaux, et personne ne lui sait de maîtresse. On pourrait en vain chercher la femme avec laquelle il a eu d’autres rapports que ceux