Aller au contenu

Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/255

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
253
PAR LES FEMMES.

— Ha ! ha !… s’écria-t-il. Vous avez perdu une bien belle affaire, Monsieur Dubanton !

L’autre haussait les épaules.

— Vous me croyez donc bien bête, dit-il simplement. Alors, vous avez pensé que ce dossier… Oh ! Monsieur Barnesse, vous n’avez pas bonne opinion de moi ! J’ai profité de vos leçons et, si grâce à vous, je suis aujourd’hui une canaille, je suis du moins une habile canaille ! Les papiers que vous avez déchirés n’étaient qu’un double ; l’original est en lieu sûr.

— Misérable !

Et le vieillard, les yeux hagards, claquant des dents, s’abattit lourdement sur un siège.

Jacques mit son chapeau :

— Au revoir, Monsieur Barnesse !… Réfléchissez bien et calmez-vous. J’espère que vous reviendrez à de meilleurs sentiments et que vous ne me forcerez pas à employer de vilains moyens qui me répugneraient autant qu’ils vous seraient désagréables. N’oubliez pas que je vous ai demandé la main de votre fille ; demain vous me donnerez la réponse.

Il fit un moulinet avec sa canne et, sur le seuil de la porte, il lança, ironique, au vieux :

— Au revoir… beau-père !