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Page:Pierre Corrard - Par les Femmes, 1902.pdf/346

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PAR LES FEMMES.

— Ma fille se meurt, s’écria-t-il hors de lui, et voilà tout ce que vous trouvez à répondre !

— Je suis franc !

— Vous êtes ignoble !…

— J’ignorais que la franchise fût…

— Et vous croyez que cela va se passer ainsi !

Au geste menaçant qui accompagna ces derniers mots, Jacques comprit qu’il faisait fausse route.

— Je crois, reprit-il, je suis sûr que vous êtes assez intelligent pour comprendre la situation. La femme qui a écrit ces lignes est la duchesse de Valcerte, qui va bientôt fêter, si je ne m’abuse, son soixantième anniversaire. Vous imaginez-vous que je l’aime ?… Allons, réfléchissez, et puisque nous sommes entre nous, parlons franchement : je n’ai jamais vu dans cette femme qu’un moyen de parvenir là où je veux aller et de devenir un homme dont son beau-père puisse parler avec orgueil.

Il dit cela, souriant, comme la chose la plus honnête et la plus naturelle, ce qui ne fit qu’exaspérer la colère de Barnesse.

— Vous vous êtes servi de cette femme,