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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/101

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DU DEUXIÈME CHANT.
Atys pulcher item, curvi et puer almus aratri,
Ammon, et arentis Libyes et Biblus Adonis
Sie vario cunctus te nomine convocat orbis.
(Hymne au soleil de Marcien Capella.)

(13). PAGE 63, VERS I-3.


L’Hercule, qui du Nil dompta le cours rapide…
De ses douze travaux a rempli tous les cieux.

« On verra dans la fable d’Osiris ou du soleil, qui voyage dans toutes les contrées de l’univers, pourquoi, tandis que ce héros s’avance vers les contrées brûlantes de l’Ethiopie, le Nil se déborde, et inonde principalement la partie de l’Égypte où régnait Prométhée, qui pensa en mourir, et pourquoi il donna à ce fleuve le nom d’Aigle ou de Vautour de Prométhée, c’est-à-dire de la constellation qui suit l’Hercule céleste dans son coucher, durant le débordement, et qui reparaît le matin avec lui, au bout d’environ trois mois, lorsque le Nil rentre dans son lit. C’est sans doute ce qui donna lieu de dire que ce fut cet Hercule qui vint repousser le fleuve, et le fit rentrer dans ses limites. »

(Dupuis, Orig. des Cultes, t. iii, p. 161.)

Voici le passage de Diodore de Sicile, qui est le fondement de cette allégorie.

« Au lever de la canicule, le Nil rompit ses digues et se déborda d’une manière si furieuse, qu’il submergea presque toute l’Égypte, et surtout cette partie dont Prométhée était gouverneur, de sorte que peu d’hommes échappèrent à ce déluge. L’impétuosité de ce fleuve lui fit donner le nom d’Aigle. Prométhée voulut se tuer de désespoir, mais Hercule, se surpassant lui-même, entreprit de réparer ces brèches et de faire rentrer le fleuve dans son lit. »

Voyez l’explication des douze travaux d’Hercule par l’Astronomie, dans le Mémoire de Dupuis sur l’origine des constellations, t. iv de l’Astronomie de Lalande, p. 474 et suivantes.