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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/134

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L’ASTRONOMIE.

Et ce grand citoyen dont l’heureuse industrie
Fit servir la science à venger sa patrie,
Archimède ! Au foyer d’un ardent appareil,
Concentrés par son art, les rayons du soleil
Défendaient Syracuse, et dans la mer fumante
Embrasaient des Romains la flotte menaçante.
Sa main sous le cristal d’un globe ingénieux
A suspendu la terre et les astres des cieux ;
Des ressorts animés l’invisible puissance
Dans de justes rapports de temps et de distance,
Autour de leur soleil, sur des orbes divers
Fait circuler les corps du petit univers ;
Et sur l’ordre du ciel leur marche calculée
A révélé les lois de la sphère étoilée(27).
Hipparque infatigable, et génie inventeur,
Incline l’écliptique au plan de l’équateur ;
Les triangles, par lui soumis à la mesure,
De la sphère aplanie expriment la figure,
Et tout le ciel lui dit, long-temps interrogé,
« L’équinoxe s’avance et le pôle a changé. »