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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/160

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L’ASTRONOMIE.

Errant des murs de Thèbe à l’indien rivage,
L’Arabe a recueilli ce brillant héritage.
Califes conquérants et savants couronnés,
Consolant par les arts leurs peuples étonnés,
Almanzor, Aaron, voient l’Europe soumise(1)
Chanter la double gloire à leurs règnes promise ;
Et par quelques écrits, glorieuse rançon,
Les Grecs payent la paix que leur donne Almamon.
Des princes d’occident un seul suit cet exemple,
Fait recueillir les lois des astres qu’il contemple,
Et les tables d’Alphonse illustrent à la fois
Abensid leur auteur, la Castille et ses rois(2).
Mais un siècle naissait, où l’essor du génie
Allait ouvrir à l’homme une route infinie.
Il semble que le sort dans le cercle des ans
Assigne à nos travaux quelques heureux moments.
Après un long sommeil, l’esprit humain s’élance,
Il renverse l’obstacle, il franchit la distance,
Il invente, et pour prix de ses nobles transports,
La gloire quelquefois sourit à ses efforts.