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Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/168

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L’ASTRONOMIE.

Il demande à la nuit ce secret qu’il ignore,
Et le jour se consume à le chercher encore.
Müller est des Germains l’oracle révéré ;
Par l’ardent Copernic Müller est imploré.
Maria de Bologne illustre les Portiques,
Et Copernic descend des Alpes helvétiques.
Oh ! tant qu’il restera de ces cœurs généreux,
Des nobles vérités saintement amoureux,
Ils sauront quelle force à notre ame charmée
Donne le juste espoir de quelque renommée :
Mais pourront-ils jamais nous peindre leurs transports
Ceux à qui la science ouvre enfin ses trésors ;
Ceux qu’enivre la joie et la gloire féconde
D’expliquer la nature et d’éclairer le monde ?
Copernic, quel bonheur, lorsqu’un rayon divin
T’apporta les clartés qui te fuyaient en vain !
Plus éloignés que nous du dieu de la lumière,
D’un pas toujours égal poursuivant leur carrière,
Mars, Jupiter, Saturne à la voûte des cieux
Ne ralentissent point leur cours silencieux.