Aller au contenu

Page:Pierre Daru - l'astronomie - poème en six chants.djvu/183

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
165
CHANT QUATRIÈME.

Pourquoi le firmament s’ébranle-t-il lui-même ?
Tout fut lancé des mains du créateur suprême :
Tout pèse, attire, fuit, par un destin pareil ;
Le moindre grain de sable attire le soleil.
Soumis aux mêmes lois, doués d’une puissance
Qui s’accroît par leur masse et perd par la distance,
Les astres voyageurs dans les plaines du ciel
Exercent l’un sur l’autre un effort mutuel.
Le pouvoir balancé de leurs forces rivales
De ces corps inégaux fixe les intervalles :
C’est là que, produisant l’équilibre commun,
Pesant de tous côtés ils ne tombent d’aucun.
Mais ces globes, enfin, comment à leur surface
Retiennent-ils des corps renversés dans l’espace ?
Quelle loi leur défend de s’y précipiter ?
L’universelle loi qui fait tout graviter.
L’espace sur les corps n’exerce aucun empire :
Tomber, c’est s’approcher du point qui nous attire.
Chaque astre nous dira, fidèle aux mêmes lois,
Sa vitesse, son cours, sa distance et son poids ;